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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 16:35

Universités, "autonomie"... et mise sous tutelle (I)

Le 24 novembre, 20 minutes écrit « L'université sûre de ses comptes », se référant à la situation financière de l'université de Nice - Sophia Antipolis qui aurait failli être placée sous surveillance à cause de l'état de comptes qui lui était attribué. La veille, Le Parisien (source AFP) rapportait « Nice Antipolis et l'ENS Cachan parmi les universités sous surveillance financière », les universités concernées d'après l'article étant : Paris 6, l'ENS Cachan, Paris 13, l'Université de Savoie, Nice Sophia Antipolis, Bordeaux 3, Limoges et l'INSA de Rouen, alors que VousNousIls précisait : « l'université de Nice Sophia Antipolis ne figure plus dans cette liste ». Dans un article intitulé « Déficit: 7 universités et écoles surveillées »Le Figaro soulignait que ces établissements « ont enregistré un budget déficitaire » les deux années précédentes, celui de cette année devant être connu en mars prochain. De son côté, une information France 3 Alpes / AFP (Fil infoannonce « Savoie : l'université sous surveillance financière ». L'Université de Savoie avait-elle intérêt à pérenniser le différend qui l'oppose à la spécialiste de l’eau en montagne Carmen de Jong ? Tout compte fait, la candidature d'Annecy aux Jeux Olympiques d'Hiver s'en est fort mal tirée alors que Sport 365 évoque « une candidature à 25 millions d'euros ». Dans Libération, Véronique Soulé commente « LRU : les finances des facs à la rue », la loi dite d'autonomie des universités (LRU) ayant « pour effet pervers de plomber les budgets des établissements ». Le 24 novembre,L'Express diffuse une note intitulée « Les syndicats prévenus à la dernière minute », à propos de la présentation de l'actuel « plan de rigueur » gouvernemental. La politique du fait accompli ? Et surtout, que signifie l'expression passe-partout « rigueur » ? La politique imposée à la population française au cours des trois dernières décennies a-t-elle été « rigoureuse » ? A commencer par la délocalisation de la recherche, dont les effets catastrophiques deviennent de plus en plus évidents. Dans Les Echos, Alain Perez écrit « Le CNRS veut céder un millier de brevets à des PMI innovantes ». Il précise que les brevets seront cédés « pour un coût modeste », se référant aux informations reçues de la direction du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Que deviennent dans ce cas les droits des chercheurs auteurs des inventions ? Quel gouvernement s'en est soucié, d'ailleurs ? Et si telle est la stratégie réelle des institutions scientifiques, quel chercheur aura intérêt à travailler avec la ténacité nécessaire pour produire un résultat original susceptible d'aboutir à des brevets opérationnels ? Dans l'ensemble, il n'apparaît toujours pas que la véritable « rigueur » soit présente dans la politique française, à « droite » comme à « gauche ». Le pouvoir de l'argent ne connaît aucune rigueur, et le monde politique en est dépendant.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/11/24/universites-autonomie-et-mise-sous-tutelle-i.html ]

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